Affecté par la baisse du yuan, le pétrole chute à New York
- Hà
- 7 mars 2016
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Les cours du pétrole ont chuté mardi 11 août à New York à leur plus bas niveau depuis plus de six ans, à la suite d’une dévaluation inattendue de la monnaie chinoise, le yuan. Le cours du baril de light sweet crude(WTI) pour livraison en septembre a cédé 1,88 dollar, à 43,08 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau auquel il n’était plus retombé depuis mars 2009. Cette baisse de près de 5 % des cours à New York est « vraiment incroyable », a estimé Bob Yawger, de Mizuho Securities, qui note qu’elle était particulière aux prix du brut, ceux de l’essence n’enregistrant qu’un déclin limité. Après avoir tenté de rebondir lundi, « les marchés se sont de nouveau trouvés sous pression, car la décision de la Chine de dévaluer le yuan était perçue comme une menace pour les importations de pétrole »dans ce pays, deuxième consommateur mondial d’or noir, après les Etats-Unis, a mis en avant Tim Evans, de Citi.
La Chine a fortement abaissé mardi le taux de référence du yuan face au dollar, affirmant accorder un rôle accru au marché, mais cette dévaluation de facto de la monnaie chinoise apparaît surtout destinée à enrayer le repli des exportations du pays. Non seulement la mesure des autorités chinoises est un mauvais signe pour les exportations de pétrole, mais « elle souligne de nouveau que la Chine s’inquiète de sa croissance et juge nécessaire d’agir », a estimé John Kilduff, d’Again Capital, qui rappelle que ce pays constitue « l’élément le plus important au niveau de la demande ».
Offre excessive
Le marché n’est pas soutenu par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont le rapport mensuel va toujours dans le sens d’une offre largement excessive dans le monde. « Par rapport au mois dernier, l’OPEP a prévu une croissance plus importante de la demande en 2015, mais cela a été compensé par une révision à la hausse de l’offre » hors du cartel, a souligné M. Evans.
Le marché devra digérer un rapport semblable du département américain de l’énergie publié mardi, et attend pour mercredi celui de l’Agence internationale de l’énergie, sise à Paris. Les investisseurs attendent également les chiffres hebdomadaires sur les réserves américaines. La fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) publiera ses propres estimations mardi après la clôture, puis le département américain de l’énergie donnera les statistiques officielles mercredi.
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