Automobile : une nouvelle vague asiatique
- Kèan
- 10 mars 2016
- 2 min de lecture
Après les Japonais et les Coréens, les constructeurs chinois veulent conquérir le monde.
A elle seule, l’Asie représente 51 % de la production mondiale d’automobiles.Et si Toyota est encore le numéro 1 du secteur, une question se pose : pour combien de temps ?
A la fin des années 1960, le monde découvre l’automobile japonaise.Toyota inonde le marché avec sa Corolla. Le principe est simple : le constructeur nippon a ajouté au modèle économique inventé par Henry Ford en 1908 une donnée supplémentaire. Non seulement la voiture est populaire, mais sa qualité doit être irréprochable. Quarante ans plus tard, Toyota avait vendu 40 millions de Corolla – rebaptisée Auris en France. Nissan, Honda et Mazda ont fait de même et ont conquis le monde occidental.

Dans la foulée, un autre pays d’Asie s’est fait connaître pour ses voitures : la Corée du Sud. Avant le début des années 2000, ses automobiles étaient considérées comme « exotiques ». En 2010, le groupe formé par Hyundai et Kia se hissait au quatrième rang mondial des constructeurs avec 5,74 millions de voitures assemblées, se payant le luxe de dépasser le groupe Ford de plus de 400 000 unités. La raison d’un tel succès ? Reprendre le principe de la qualité japonaise et en offrir plus. Ainsi, en 2005, Kia a étendu sa garantie à sept ans. Une première ! Mais surtout, un gain de notoriété immédiat qui fait bondir les ventes à 35 000 unités en 2013.
Ce qu’ont fait les constructeurs japonais et coréens, les Chinois sont en passe de le réaliser. En 2000, ils assemblaient 605 000 voitures. En 2013, ils en ont fabriqué plus de 18 millions, soit une croissance de presque 3 000 % en treize ans. Et si, jusqu’à présent, l’industrie automobile chinoise s’est concentrée sur son marché intérieur, elle passe à l’offensive au niveau mondial. Par exemple, le rachat de 15 % des parts de Peugeot-Citroën par Dongfeng a permis à ce dernier d’accéder à des technologies et des brevets dont il ne disposait pas. Autre exemple des progrès accomplis : si, en 2010, les crash-tests effectués par l’organisme de référence Euro NCAP sur le Landwind, un SUV de Jiangling Motors, s’étaient avérés catastrophiques avec seulement deux étoiles – mort quasi assurée en cas de collision… –, en 2013, la Qoros 3 – présentée comme une rivale des Audi A4 et BMW Série 3 – s’est offert un remarquable cinq étoiles au même test.
Si aucune voiture chinoise n’est à ce jour vendue en France, ce n’est plus qu’une question de temps. Le constructeur Great Wall Motors (« les moteurs de la Grande Muraille ») exporte déjà ses automobiles en Italie, au Royaume-Uni et en Irlande. Le prix de son gros pick-up tout-terrain baptisé Steed : 26 000 euros avec six ans de garantie. Qui dit mieux ? Et Great Wall Motors ne compte pas en rester là. Afin de promouvoir sa marque de SUV populaire Haval, le constructeur s’est offert une publicité mondiale en apparaissant – moyennant quelques millions de dollars – dans Expendables 3 avec, en vedettes : Stallone, Schwarzenegger et Ford.
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